Leur saison, ils l'espèrent, va commencer dimanche après-midi contre Bordeaux, à 17 h précises. Battus pour la 5e fois en cinq journées, dimanche à Marseille, les Guingampais n'ont d'autre choix que d'oublier ce nouveau couac pour enfin avancer. Idéalement, il faut gagner maintenant !
Chasser la malchance
Leurs deux premiers matchs, notamment, ont été des moments cruels. À Saint-Étienne (1-2) et contre le PSG (1-3), les Guingampais ont été cueillis aux pires moments. Face à Toulouse, cela s'est également joué à peu (1-2). « Il y a toujours un caillou pour venir enrayer la machine », constate amèrement Antoine Kombouaré, encore dépité de voir son équipe encaisser ses deux premiers buts sur les deux premières frappes cadrées des Marseillais.
« La malchance du dernier ? Oui, pour le moment, on est dans ce cas de figure », ne peut qu'abonder Jérémy Sorbon. Sa mission et celle de ses coéquipiers, dès lors, va de soi : « À nous d'inverser la tendance. La chance n'arrive pas toute seule, il faut aller la provoquer. Ça va demander du travail, du temps je n'espère pas. »
Retrouver la confiance
Cinq défaites d'affilée, 14 buts encaissés : la confiance s'est évidemment étiolée depuis le 11 août, date de la première journée. En Avant souffre, en premier, de sa fragilité. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Antoine Kombouaré a multiplié les essais défensifs, que ce soit aux postes de latéraux, où personne ne s'est véritablement imposé, qu'en charnière centrale, même si la suspension de Kerbrat contre Toulouse est venue s'ajouter à ses soucis. « On est trop friable », relève le technicien, revenu au 4-3-3, au Vélodrome, avant d'y renoncer après le premier but encaissé (Coco à la place de Didot). « Après ce premier but, on a perdu trop de ballons », note surtout Sorbon.
Retenir le positif
Les statistiques leur prédisent le pire. Dans l'histoire récente, trois équipes ont cumulé cinq défaites d'entrée et toutes ont terminé 20e à l'arrivée : Grenoble en 2009-2010, Arles-Avignon en 2010-2011 et Metz l'an dernier. Mais les Guingampais n'ont d'autre choix que de regarder devant. « Contre Marseille, il y a eu le début de quelque chose », veut croire Étienne Didot. Avant et pendant le match, les joueurs n'ont pas cessé de se taper dans les mains, de s'encourager à la manière des volleyeurs français. « Franchement, sur le terrain, j'ai senti qu'on était forts ensemble », insiste le Paimpolais. Ça n'a duré qu'une heure mais c'est la preuve que le groupe reste uni. « Les pessimistes diront qu'on est de beaux parleurs mais, nous, on essaie de progresser, poursuit Didot. Il y a eu encore beaucoup d'efforts, c'est dur à accepter, mais il faut se remettre la tête à l'endroit et prendre enfin des points. »
Gagner, enfin !
Contre Bordeaux, c'est donc une nouvelle saison qui commence. Un match charnière qui sera suivi de deux déplacements, à Nîmes et Angers. « Il faudra se lâcher. Si possible marquer les premiers », annonce Kombouaré. « Quand vous êtes dans une situation aussi mauvaise, il faut évoluer au-delà de son niveau, être à 120 % », insiste Didot. Les Girondins du double-buteur Jimmy Briand (mais fera-t-il le déplacement ?) sont 19e s ex aequo, avec quatre points. C'est une équipe normalement plus abordable que les précédentes qui est proposée. Car le classement de la L1 est assez frappant : parmi les adversaires de ce début de saison guingampais, on y trouve les quatre premiers (Paris, Marseille, Lille, Toulouse) et un 14 e (Saint-Étienne) qui n'a connu sa première défaite que vendredi face au PSG.